Echo des pèlerinages de Notre-Dame de Lourdes
Echo des pèlerinages de Notre-Dame de Lourdes. Organe des pèlerinages du diocèse d’Arras, Boulogne et Saint-Omer
Au lendemain de la Première Guerre, 800 000 personnes empruntent les trains de la Compagnie des chemins de fer du midi pour se rendre en pèlerinage à Lourdes. Partout en France, la ferveur va grandissante. En 1921, 43 500 messes sont célébrées dans la cité mariale.
Selon la même formule que celle du Messager artésien de Notre-Dame de Lourdes (Cf. notice), L’Écho des pèlerinages reprend sa parution : seize pages de même format dont les premières sont consacrées à la publicité. Le sous-titre est devenu « Organe des pèlerinages du diocèse d'Arras, Boulogne et Saint-Omer ». Inflation oblige, le prix de l'abonnement est passé à 5 F. Tout au long de l'entre-deux-guerres, il connaît plusieurs augmentations, pour atteindre 10 F en 1935.
Dans le même temps, L’Écho des pèlerinages voit sa pagination progresser, sa couverture est illustrée. D'abord par deux dessins représentant l'un sainte Bernadette au pied de la grotte où lui apparut la vierge, l'autre une vue de Lourdes. En juillet 1935, les dessins sont remplacés par une photo pleine page de la basilique avec en médaillon, en haut à gauche, une photo de la statue de la Vierge. Cette couverture évolue encore jusqu'en 1940. L'illustration gagne également les pages intérieures : schémas à l'appui, L’Écho des pèlerinages explique la guérison miraculeuse d'une institutrice boulonnaise, publie en mars 1929 une photo de Mgr Guillemant, président des comités des pèlerinages, lors de sa promotion comme pronotaire apostolique, puis les encarts photographiques se multiplient sur Mgr Dutoit, les féales à Lourdes, etc.
En 1935 la photographie se généralise dans l'ensemble de la publication. La couleur est également utilisée pour la couverture. Si l'imprimeur de L’Écho des pèlerinages reste la Société du Pas-de-Calais, puis lors de son changement de statuts, la Nouvelle Société anonyme du Pas-de-Calais, l'impression des pages illustrées a été confiée à la société Hélio NEA Paris-Lille.
La rédaction et l'administration de la revue reviennent toujours au directeur des pèlerinages : l’abbé C. Lecocq, jusqu'à sa mort en juillet 1936, puis probablement l'abbé F. Cartel, et plus tard le chanoine Maréchal.
Le contenu rédactionnel s'est étoffé, mais les sujets restent les mêmes : comptes rendus des pèlerinages à Lourdes, conseils avant le départ, nouvelles de Lourdes durant l'année, récits de guérisons, portraits de pèlerins,… Les pèlerinages à Lorette, à Bon Secours, à Notre-Dame des Ardents, voire à Rome font l'objet de reportages tout comme les congrès eucharistiques. Dans un de ses articles, l'archiprêtre d'Arras J. Lourdeau, qualifie d'ailleurs la cité épiscopale de l'Artois de « Lourdes du Nord ». À l'occasion de chaque départ pour Lourdes, L’Écho des pèlerinages publie la lettre pastorale de l'évêque d'Arras. La revue peut également proposer une sélection de livres.
En 1939, la parution devient bimestrielle et cesse avec le numéro avril-mai 1940. La France est occupée, après la Libération elle se relève avec peine, les chemins de fer ont d'autres priorités que le transport des pèlerins. L’Écho des pèlerinages ne reparaîtra plus avant juillet 1947.