Grandes familles de Roubaix (Les)
Les Grandes familles de Roubaix, Tourcoing et environs
En 1912 paraissait un opuscule ne payant guère de mine, mais qui était pourtant appelé à un grand avenir, Les grandes familles de Roubaix; devenu bientôt des grandes familles de Roubaix, Tourcoing et environs. La collection de la Médiathèque est trop partielle pour faire une histoire compléte de cet annuaire. Ce n'est d'ailleurs pas notre propos.
En 1912, cet ouvrage ne compte encore que cent vingt huit pages sur vingt cinq centimètres de haut. Les premières 80 pages, les seules numérotées, sont occupées par les grandes familles de Roubaix : Sous le nom double des aïeuls, comme il est d'usage à Roubaix, on donne la liste des porteurs et porteuses du nom, leurs adresses et leurs numéros de téléphone, de la famille Bayard-Parent à la famille Wibaux-Motte. Il existe quelques renvois, mais il ne s'agit pas d'un véritable annuaire généalogique. Puis viennent six pages d'adresses (sans téléphone) diverses, gens de moindre importance et institutions mêlées, par ordre alphabétique. On y trouve aussi bien Alexandre Faidherbe que Mme Vve Joseph Reboux ou l'institution Notre-Dame des Victoires. Puis on trouve six pages de noms figurant dans l'annuaire par ordre alphabétique, puis treize pages vierges pour reporter les adresses intéressantes, et enfin les adresses de fournisseurs des pages de publicité et de renseignements pratiques (poste et transports).
Les grandes familles de Roubaix est publié par Le Rapid (sic), directeur Victor Hache -dont l'adresse ne se trouve pas dans le carnet. Le Rapid était une agence de publicité fondée en 1907. Installé à la Maison des œuvres, 33, rue du Vieil-Abreuvoir, ce qui semble indiquer des liens étroits avec le monde catholique, Le Rapid n'était pas seulement une agence de publicité, mais aussi une agence de placement au moins pour le personnel de maison, un service de messagerie qui semble-t-il s'attaquait au monopole de la poste; il pouvait aussi se charger de travaux de dactylographie, confectionner des adresses et percevoir les loyers -(Le Rapid peut vous être plus utile plus souvent que vous ne pourriez le supposer. Vous avez une Invitation à faire, une Bonne à demander, un Paquet à faire chercher, il vous suffit de téléphoner au 20.27 et un jeune homme viendra faire vos courses…). Car le nouvel annuaire s'adresse aux femmes avant tout, priant les personnes et tout particulièrement les Dames de vouloir bien lui signaler les erreurs ou omissions qui pourraient s'[y ] être glissées. Les " Dames " auront donc un instrument leur permettant d'envoyer faire-part, naissance fiançailles, mariage, décès, cartes de remerciement à leurs adresses exactes .
Le responsable de la publication restera V. Hache, au moins jusque dans les années 50. Mais dans les éditions de 1928 et 1962, on apprend que l'initiative revint à M. Achille Glorieux-Toulemonde, apôtre de la cause familiale, et que MM. Georges Prouvost, Georges Liouville et Léon Dazin collaborèrent à la publication. Après la Première guerre mondiale, Pierre Motte-Rasson, érudit généalogiste, devint le collaborateur exclusif de V. Hache, et transforma l'annuaire, simple liste d'adresses, en un annuaire généalogique : indiquant la parenté qui existe entre les membres vivants d'une même famille, sous-titre qu'on trouve sur la page de garde à partir de 1928 au moins (rappelons que la collection de la Médiathèque est lacunaire…). Annuaire sur lequel les " Dames " méditeront longuement en imaginant l'avenir de leurs filles… et de leurs fils!
Ce " périodique " parut fort irrégulièrement, imprimé par Georges Frère à Tourcoing, puis par La Croix, fut repris par Ravet-Anceaux, d'autres peut-être. Et je ne suis pas sûr qu'il est tout à fait mort…