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Humbles (les)

Les Humbles. Revue littéraire de la région du Nord

Devient : Les Humbles. Revue littéraire des primaires

La revue. Le 10 octobre 1913 paraissait à Roubaix le premier numéro d’une nouvelle revue littéraire, Les Humbles[1]. Ce premier numéro, comportant trente deux pages, sur dix-neuf centimètres de haut, était illustré en couverture d’une gravure signée Ch. Duménil. La rédaction et l’administration de la revue étaient installées 3, rue Vaucanson à Roubaix (89, rue de la Redoute pour le numéro de février-mars 1914), chez Maurice Bataille, directeur et gérant de la publication. La livraison de février-mars 1914 est imprimée, à deux mille exemplaires paraît-il, par E. Hubert, à Steenvorde. L’abonnement coûte cinq francs pour la France, six pour l’étranger. Toute personne qui procure à la revue deux nouveaux abonnés a droit à un abonnement gratuit. La revue insère de la publicité, à tarif très réduit. 1.2 Les collaborateurs. À l’origine de la revue on trouve le Cercle Les Humbles[2], dont sont membres, outre M. Bataille, MM. R.-Ch. Renard, M. Wullens, A.-M. Dalty, C.-L. Dubert, A. Desvachez, Han Ryeld, F. Wagon, et L. Cambier. Le numéro de février-mars 1914 ne mentionne plus le cercle et ses membres fondateurs, mais les principaux collaborateurs, MM. Bataille, Renard, Wagon et Wyullens toujours, auxquels sont venus s’ajouter G. Cère, L. Vardes et J. Froissart. 1.3 Le contenu de la revue. L’éditorial du tout premier numéro affirme que la revue ne veut pas se présenter au public avec un programme et une philosophie bien arrêtés, se laisser aller à l’intransigeance et à la partialité de jeunes étourdis croyant posséder seuls la suprême vérité. La revue s’est donc dégagée de toutes les écoles, parce que rien n’arrête l’élan individuel comme la contrainte, ou la servitude, même volontaire. La revue se place résolument sous l’invocation de Walt Whitman, citant le poète : Je veux faire des poèmes de la matière, car je pense qu’ils doivent être les plus spiritualistes. Et ce n’est pas une invocation de pure forme. Immédiatement après l’éditorial vient un poème de Whitman, suivi d’un article sur le poète ; Le périodique comporte par ailleurs une page entière d’appel à souscription aux Feuilles Whitmanistes : organe des whitmanistes français, revue humanitaire et d’art prolétariens, qui doit paraître en mai sous la direction de René Charles, rue de La Bassée, à Lille. La deuxième livraison examinée comporte également la suite d’un article sur Whitman. Pour le reste, poèmes et essais de descriptions littéraires (une suite de Croquis flamands, par exemple). Un Coup de trique, de G. Cère, fait curieusement écho aux accusations du Paria (voir ce titre en 1885) –le bourgeois qui couche avec sa cuisinière. -------------------------------------------------------------------------------- [1] Les deux premières livraisons sont des dons de Jean Piat. [2] Première réunion le dimanche 7 septembre.